Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Dans ce contexte, un entretien avec le Dr Mohammad Hazimeh, expert stratégique et auteur libanais, offre une lecture claire des équations de terrain et politiques dans la région. Selon lui, le régime sioniste, en répétant le cycle de la violence, est miné par une crise de légitimité, une usure psychologique et une désagrégation interne.
Le Dr Hazimeh, spécialiste du Moyen-Orient et des relations internationales, en décrivant les développements au Liban, à Gaza et autour de l’Iran face à l’ennemi, affirme: « Le Liban est en état de guerre ouverte avec le régime sioniste qui, jusqu’à aujourd’hui, demeure agresseur, occupe notre terre et viole la souveraineté nationale par des attaques quotidiennes contre des civils innocents. Cette guerre est attisée par les menaces permanentes des responsables politiques et militaires de l’ennemi, ainsi que par des menaces américaines qui servent à justifier ses crimes contre le Liban. Ces preuves confirment que le Liban affronte une guerre ouverte de l’ennemi sioniste, avec plus de quatre mille violations du cessez-le-feu, des centaines de martyrs et de blessés. »
L’impuissance du gouvernement libanais et le rôle des États-Unis dans l’aggravation de la crise
Il ajoute: « Le gouvernement libanais s’est montré incapable et s’est contenté de se tourner vers l’ONU et des pays qu’il qualifie d’“amis” — au premier rang desquels les États-Unis, partenaires de facto de l’ennemi dans la guerre contre le Liban. » Hazimeh souligne: « Washington a publiquement entériné les exigences de l’ennemi; ses émissaires tentent d’imposer au Liban des conditions de reddition et de le pousser vers la normalisation. »
Les armes de la Résistance: rempart contre le projet américain dans la région
« Cela restera impossible tant que la Résistance existe. Les armes de la Résistance constituent le principal obstacle au projet américain de domination régionale et d’expansion de l’ennemi — le fameux ‘Nouveau Moyen-Orient’. » Et d’ajouter: « Nous sommes engagés dans une guerre continue; la Résistance est présente sur le terrain et prête à interpréter la réalité telle qu’elle est, non telle que Netanyahu la veut. »
Trêve à Gaza: un calme temporaire, non une paix réelle
Hazimeh déclare: « Il faut comprendre que ce qui s’est passé à Gaza n’est pas un cessez-le-feu, mais un calme temporaire dont les deux parties avaient besoin. ‘Donald Trump’, président des États-Unis, a imposé les conditions de l’ennemi et sollicité des pays arabes et islamiques pour trouver à Netanyahu une sortie à l’impasse et réduire l’impact de la défaite. Alors que Netanyahu, dans l’une des pires phases de son gouvernement, avait besoin de poursuivre la guerre, ce cabinet cumule des échecs stratégiques: il a perdu tous ses points de force et tous les facteurs de supériorité jadis garantis par l’appui occidental; son rôle et son crédit se sont effondrés. »
Échecs successifs et impasse stratégique du régime sioniste
« Pour mesurer la puissance de l’ennemi et son avenir, il faut considérer ses défaites au Liban, l’étau au Yémen et sa guerre contre la République islamique. Les résultats ont été négatifs pour les Américains comme pour l’ennemi, quoique différemment. Les Américains ont dû accepter l’échec à Bab el‑Mandeb et reculer en annonçant une trêve face à Téhéran. Au Liban, l’ennemi, incapable de vaincre militairement la Résistance, tente son désarmement sur la scène politique — au risque d’embraser une guerre qui ne s’arrêtera ni aux frontières du Liban ni à l’intérieur, un brasier qui ne sert ni Washington ni un régime sioniste déjà fracturé. »
Un régime étranger au droit international
Hazimeh ajoute: « Ce régime n’a jamais respecté chartes, lois ni accords internationaux; avec l’appui américain, il continue de contourner les résolutions. Il est clair qu’il ne respecte pas la trêve. Ce qui se passe au Liban est l’image même de ses crimes. Qualifier l’accord de ‘fragile’ ne suffit pas: si l’ennemi veut la guerre, aucune trêve ne l’arrêtera; il ne respecte même pas les parrains de tels accords. »
Effondrement psychologique dans l’armée de l’ennemi
« L’état mental des soldats sionistes est au centre des débats médiatiques; un dernier rapport de l’Université de Tel‑Aviv indique que plus de dix mille soldats consultent chaque mois des cliniques, un chiffre en hausse constante. S’y ajoutent les défections et les refus de service dans les rangs des réservistes. » En conclusion, le Dr Hazimeh estime: « Ces facteurs témoignent de l’effondrement d’une société bâtie sur le mythe et le mensonge d’une idéologie intenable. Les migrants, rassemblés des quatre coins du monde au nom d’un ‘temple’ revendiqué, se retrouvent dans des abris devenus parmi les lieux les plus dangereux pour eux. C’est le signe de la fin de l’ennemi: une existence plus fragile qu’une toile d’araignée. »
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